Onze
septembre 2001 à New York et l'Europe,
Les événements tragiques du 11
septembre à New York montrent une préparation de longue date, dans le
secret absolu, avec objectifs clairs : affaiblir économiquement les pays
développés, envenimer les relations politiques entre eux, attaquer ainsi
leur grande supériorité par rapport au reste du monde !
Le moins que l'on puisse dire, un peu plus d'un an après, c'est que s’il
n’a pas pour autant gagné, le terrorisme international peut être satisfait
des dégâts produits. Economiquement le G8 est en difficulté, l'Europe des
15 traverse une crise profonde, les relations de la France et l'Allemagne
avec les États-Unis sont proches de la rupture et son évolution ne semble
pas aller vers la détente !
Peut-être est-il intéressant de noter en passant qu’il est toujours facile
de faire manifester les foules contre la guerre dans le monde entier ;
mais comme cela faisait certainement partie de la subtile stratégie du
terrorisme pour diviser ses adversaires, son objectif est malheureusement
largement atteint !
Les malentendus sont apparus le jour même de ces événements tragiques ;
l'Amérique prenant cet attentat comme une véritable déclaration de guerre,
la France, par médias interposés estimant cette interprétation contraire
au droit international.
À partir de ce jour deux camps se sont formés, l’un estimant que seule la
force était capable d'arrêter le terrorisme et qu'il était temps d'agir,
l'autre convaincu que la guerre devait être le dernier recours et que la
diplomatie par le canal de l'ONU n'avait pas dit son dernier mot.
Ne s'agit-il pas en fait des adeptes
du libéralisme contre les autres, avec beaucoup d'arrière-pensées et un
fond de jalousie devant autant de puissance ?
Sans prendre parti on est bien obligé de constater que depuis plus de 20
ans l’action du terrorisme international s’intensifie, que certains
dictateurs sanguinaires n'ont pu être éliminés que par la force, qu'ils en
existent malheureusement encore trop et que les pressions politiques par
le canal de l'ONU n'ont pas eu beaucoup de succès !
Peut-on parler de droit international alors qu'il s'agit d’un ennemi qui
se présente anonymement bien que l'on connaisse particulièrement les pays
qui les soutiennent ?
À-t-on par ailleurs simplement imaginé qu'elles auraient été les réactions
des Français si cet événement tragique avait eu lieu à Paris ?
Ceci étant, la guerre en Irak ayant eue lieu sans l’aval de l'ONU et
s'étant terminée par un succès rapide de la coalition, n'est-il pas plus
utile de penser les plaies de l'Europe à quinze et préparer l'union à 25
que de continuer à s'opposer frontalement aux USA ?
Contrairement à ce que l'on a voulu faire croire à l'occasion de la
réunion d'Athènes concernant l'Europe à 25, l'Europe à 15 est mal en point
et seul l’euro permet encore de parler de ce que l'on peut appeler une
union !
Le vrai problème, depuis longtemps, est que la France estime que l'on doit
construire une Europe sociale à sa façon alors que les autres membres
pensent que le modèle que l'on veut imposer montre, expérience acquise,
qu'il tend inexorablement vers un assistanat généralisé inacceptable pour
le développement futur de l'ensemble auquel on veut aller : une Europe
forte capable de se faire respecter.
Du social oui ! À condition de pouvoir
le financer par le travail producteur de richesses et non par des dettes,
ce qui à la limite devient antisocial !
Si aujourd'hui, pour des raisons
particulières, la France et l'Allemagne semblent être en phase, (mais pour
combien de temps ?), cela ne facilite en rien l'évolution future car les
autres membres estiment devoir être traités en partenaires à par entière
et non comme des vassaux ! Il faut savoir que si les intérêts économiques
des membres ont permis de réussir la monnaie unique, l'Europe politique ne
peut se construire uniquement sur des critères financiers.
Les USA ont la chance de ne pas avoir
d'histoire véritablement ancienne et il est donc facile pour eux de se
sentir américain malgré des origines diverses.
Les membres de l'Europe à quinze ont leur histoire, pour certains for
ancienne, les dix autres candidats ont la leur et il faudra attendre
plusieurs générations pour entendre, peut-être ,dire un jour par ses
membres : je suis européen !
Seul le respect des plus faibles et
des plus petits par ceux qui s'estiment les plus forts ou les plus grands
permettra d'atteindre l'objectif recherché, si toutefois il est un jour
possible !
Les dirigeants des 15 d'abord et des
vingt-cinq ensuite auront-ils assez de compréhension, aussi de modestie
pour certains, pour construire un ensemble que tout le monde souhaite?
Mais dont il sera particulièrement difficile d'en organiser son
administration !
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