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Un point après six mois. L'analyse des dernières consultations
électorales, présidentielles et législatives, révèle sans doute possible
une crise politique sérieuse. L'abstention aux présidentielles indique que
la majorité des électeurs ne comprend plus ses dirigeants et que le
résultat obtenu n'est probablement qu'un moindre choix. On pourrait donc maintenant espérer que les politiques mais aussi des syndicats tiennent compte de ce qui leur a été clairement indiqué, car cela pourrait être la dernière chance d'éliminer l'extrémisme et de revenir à une véritable démocratie. Si l'on en juge par ce qui se passe depuis le mois de juin, on peut se demander si le message a été entendu et si l'on ne revient pas, élections terminées, aux querelles de personnes et aux défenses des intérêts particuliers en oubliant l'intérêt général. La réaction des perdants a surtout été d'organiser une rentrée de septembre agitée, peut-on vraiment appeler un tel comportement comme démocratique ? En fait ce que l'on constate c’est que
seul le secteur public manifeste et que la grande majorité silencieuse qui
produit les richesses du pays, continue ces efforts bien que moins bien
traitée que le public concernant : salaires, retraite, avantages divers. S'il est vrai que notre secteur Public
est pléthorique c’est que nos politiques l'on mal géré, il serait donc
injuste de le pénaliser brutalement. Ce qui par contre est possible, sans
injustice, c'est de bloquer momentanément les engagements et utiliser les
nombreux départs à la retraite dans les dix ans qui viennent pour
réorganiser notre Administration. Il faut en terminer avec la situation
actuelle qui consiste à prélever sur le privé pour combler les trous du
public, des organismes sociaux et de solidarité .Il est temps aussi que
les syndicats apprennent à défendre ce qui est juste et non par simple
idéologie. Pour la plupart, ils n'ont pas compris qu'il ne suffit pas
d’harceler les entreprises par une législation de plus en plus compliquée
pour réduire le chômage et défendre les intérêts des travailleurs. La
réussite des entreprises et leur compétitivité passent par un comportement
positif de ceux qui y travaillent et dans ce domaine un changement de
mentalité serait le bien venu dans l’intérêt de tous. Défendre l'intérêt
des travailleurs c’est aussi leur faire comprendre cela lorsqu'ils sont
dans un contexte correct. Il se demande si la décision des 35 heures n'a pas été prise après un seul calcul arithmétique du niveau CM1 !! Il se dit que dans une semaine il y a 168 heures et qu’utiliser seulement 20 % du temps au travail n’est pas de nature à enrichir le pays. Il pense que la courbe de réduction du travail tend vers son asymptote et que le problème du chômage ne peut être résolu de cette façon mais par plus de travail et de liberté d'entreprendre et moins de charges sociales à effets pervers. Il se demande pourquoi la majorité de nos grandes écoles va vers le public, cherchant la sécurité et les privilèges, au lieu de prendre des risques en créant des entreprises pour développer leur pays. Il se demande pourquoi il est si difficile de mettre de l'ordre dans les retraites en respectant la justice. Il se demande ce que veut dire
solidarité car il constate que de nombreux chômeurs refusent le travail
qui leur est proposé pour continuer à bénéficier du chômage en travaillant
au noir. En ce qui concerne la sécurité sociale il prend conscience que l'on est arrivé au comble des effets pervers d'une grande idée généreuse et que la solution, après avoir remis de l'ordre dans les frais de gestion, ne peut être trouvée sans remettre Médecins et Patients devant leurs responsabilités. Vaste programme, mais probablement le seul vrai, en passant par les Médias. En ce qui concerne l'Education
Nationale il pense que l'on doit arrêter de concocter de nouvelles
réformes simplement pour montrer que l'on est plus fort que le précédent. Il est possible que d'aussi simples
remarques puissent faire sourire certain microcosme « Politico-Syndicalo-Médiatique »
parisien, cependant, si le pays a donné une majorité absolue à l’assemblée
ce n'est pas pour voir du génial mais du bon sens et de la justice.
Majorité Absolue, le pays vous dit que bien que cela soit difficile, il attend de vous le courage de le faire. Vous devez savoir que le Privé se demande sérieusement pendant combien de temps il va pouvoir payer le Public et les charges obligatoires et que si une grève nationale de la majorité silencieuse ne sera pas finalement nécessaire pour rendre tout le monde à la raison !!! Le droit de grève existe pour tous, si l'on doit en arriver là, il sera au moins utilisé , pour une fois, pour défendre l'intérêt général !
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Le Franchouillard |