Un point après six mois.

L'analyse des dernières consultations électorales, présidentielles et législatives, révèle sans doute possible une crise politique sérieuse. L'abstention aux présidentielles indique que la majorité des électeurs ne comprend plus ses dirigeants et que le résultat obtenu n'est probablement qu'un moindre choix.
Pour les législatives, la participation n'a pas été très élevée mais les promesses de changement ont cependant donné une majorité qui devrait permettre de faire les réformes indispensables dont le pays a besoin. Et cela, d'autant plus que les mesures prises par la majorité sortante ne lui ont pas permis de garder le pouvoir !!!

On pourrait donc maintenant espérer que les politiques mais aussi des syndicats tiennent compte de ce qui leur a été clairement indiqué, car cela pourrait être la dernière chance d'éliminer l'extrémisme et de revenir à une véritable démocratie.

Si l'on en juge par ce qui se passe depuis le mois de juin, on peut se demander si le message a été entendu et si l'on ne revient pas, élections terminées, aux querelles de personnes et aux défenses des intérêts particuliers  en oubliant l'intérêt général.

La réaction des perdants a surtout été d'organiser une rentrée de septembre agitée, peut-on vraiment appeler un tel comportement comme démocratique ?

En fait ce que l'on constate c’est que seul le secteur public manifeste et que la grande majorité silencieuse qui produit les richesses du pays, continue ces efforts bien que moins bien traitée  que le public concernant : salaires, retraite, avantages divers.
Les manifestations EDF -- GDF, Education Nationale, SNCF ou  Public en général deviennent une véritable provocation. S'il ne faut pas réagir en opposant le privé au public, il est cependant grand temps de faire comprendre aux supers privilégiés du système  que l’intérêt général existe.

S'il est vrai que notre secteur Public est pléthorique c’est que nos politiques l'on mal  géré, il serait donc injuste de le pénaliser brutalement. Ce qui par contre est possible, sans injustice, c'est de bloquer momentanément les engagements et utiliser les nombreux départs à la retraite dans les dix ans qui viennent pour réorganiser notre Administration.
On a le droit de se tromper mais aussi le devoir de rectifier ses erreurs.

Il faut en terminer avec la situation actuelle qui consiste à prélever sur le privé pour combler les trous du public, des organismes sociaux et de solidarité .Il est temps aussi que les syndicats apprennent à défendre ce qui est juste et non par simple idéologie. Pour la plupart, ils n'ont pas compris qu'il ne suffit pas d’harceler les entreprises par une législation de plus en plus compliquée pour réduire le chômage et défendre les intérêts des travailleurs. La réussite des entreprises et leur compétitivité passent par un comportement positif de ceux qui y travaillent et dans ce domaine un changement de mentalité serait le bien venu dans l’intérêt de tous.  Défendre l'intérêt des travailleurs c’est aussi  leur faire comprendre cela lorsqu'ils sont dans un contexte correct.
Ceci étant, il n'est probablement pas inutile de résumer ce que le pays ressent : 

Il se demande si la décision des 35 heures n'a pas été prise après un seul calcul arithmétique du niveau  CM1 !!  Il se dit que dans une semaine il y a 168 heures et qu’utiliser seulement 20 % du temps au travail n’est pas de nature à enrichir le pays. Il pense que la courbe de réduction du travail tend vers son asymptote et que le problème du chômage ne peut être résolu de cette façon mais par plus de travail et de liberté d'entreprendre et moins de charges sociales à effets pervers.

Il se demande pourquoi la majorité de nos grandes écoles va vers le public, cherchant la sécurité et les privilèges, au lieu de prendre des risques en créant des entreprises pour développer leur pays.

Il se demande pourquoi il est si difficile de mettre de l'ordre dans les retraites en respectant la justice.

Il se demande ce que veut dire solidarité car il constate que de nombreux chômeurs refusent le travail qui leur est proposé pour continuer à bénéficier du chômage en travaillant au noir.
Ils profitent sans vergogne de la législation sociale sans payer d'impôts et sans participer à la sécurité sociale. Ainsi ils gagnent plus que ceux qui travaillent officiellement. N'est-il pas grand temps de mettre de l'ordre dans cette situation malsaine ?
Solidarité oui, mais dans la justice ! Non à l'augmentation des cotisations ASSEDIC ! ! !

En ce qui concerne la sécurité sociale il prend conscience que l'on est arrivé au comble des effets pervers d'une grande idée généreuse et que la solution, après avoir remis de l'ordre dans les frais de gestion, ne peut être trouvée sans remettre Médecins et Patients devant leurs responsabilités. Vaste programme, mais probablement le seul vrai, en passant par les Médias.

En ce qui concerne l'Education Nationale il pense que l'on doit arrêter de concocter de nouvelles réformes simplement pour montrer que l'on est plus fort que le  précédent.
Il croit qu'il est temps de revaloriser le technique et d'arrêter la production des
«  pousses - crayons » dont on fait surtout des malheureux, au profit des manuels dont nous avons cruellement besoin et qu’il faut aller chercher ailleurs.
Il pense aussi qu'au lieu de faire ânonner l’Anglais jusqu'à 17 ans, dont il ne reste rien dans 99 % des cas, il vaudrait mieux faire en sorte qu'au même âge chaque élève sache lire et écrire correctement le français.
Il pense que la politique a pris trop de place dans l'Education Nationale et qu'il faut revenir au civisme et au respect de l'autre. Il estime qu'avec le budget national actuel de meilleurs résultats seraient le moindre droit de ceux qui l’alimentent. On parle toujours de moyens et de conditions de travail et l'on n’entend jamais le mot devoir. Aurait-on oublié que cela existe ?
Il est clair que dans ce domaine une saine réflexion est nécessaire et que la solution ne consiste certainement pas à changer de Ministre.

Il est possible que d'aussi simples remarques puissent faire sourire certain microcosme « Politico-Syndicalo-Médiatique » parisien, cependant, si le pays a donné une majorité absolue à l’assemblée ce n'est pas pour voir du génial mais du bon sens et de la justice. 
Il sait que les syndicats, qui finalement ne défendent plus que le Public, en pénalisant le Privé, utiliseront tous les moyens pour leur garder leurs avantages.

Majorité Absolue, le pays vous dit que bien que cela soit difficile, il attend de vous le courage de le faire.

Vous devez savoir que le Privé se demande sérieusement pendant combien de temps il va pouvoir payer le Public et les charges obligatoires et que si une grève nationale de la majorité silencieuse ne sera pas finalement nécessaire pour rendre tout le monde à la raison !!!

Le droit de grève existe pour tous, si l'on doit en arriver là, il sera au moins utilisé , pour une fois, pour défendre l'intérêt général !

 

Le Franchouillard         

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